Notre village possède une très longue histoire. Jules César, à la tête de ses légions l’a peut-être traversé en empruntant la « voie romaine », visible parmi les marais.

Saône est cité en 1130 "Hugo Villicus de Sauna". Son étymologie viendrait (soyons prudent) du celte Sagonna. Sag (sacré)  et onna (eau). Nos ancêtres attribuaient à une volonté divine la disparition subite, dans les entrailles de la terre, des eaux du marais.

 

Quelques bribes d'histoire au fil des siècles

 

En 1249, Saône (Sône) se trouve dans la mouvance des sires de Montfaucon. Une église existe en 1275 avec pour patrons St Victor et Urs. Un testament des Henri de Chissey, seigneur de Sône, est reçu en 1483 par deux notaires.

Claude Coulon est notaire- châtelain en 1600. La peste sévit en 1629 et fait de gros ravages.

Une ancienne famille, les de Pouthier, établie à Vercel et Baume les Dames, s’installe au village. Hugues de Pouthier sera secrétaire de Charles Quint. La filiation est suivie jusqu’au 19° siècle. Léopold, baron de Pouthier, né en 1826 résidait à St Jean d’Angély où existe l’hôtel de Pouthier.

La guerre de 10 ans ravage la Franche-Comté et en 1637, Sosne doit loger 500 hommes. La communauté perdra 300 de ses habitants.

Vers 1702, la famille de Pouthier édifie un château ainsi que des bâtiments agricoles et artisanaux.

 

Sône la Grande et Sône le Petit

Le village est constitué de deux hameaux, source de conflits fréquents, Sône la Grande et Sône le Petit. Ainsi, en 1520, un procès opposera Adrien Jouffroy, seigneur du lieu aux habitants de Sône la Grande au sujet d’une redevance due.

 

L'église

La vieille église donne des signes d’inquiétude quant à son état. L’évêque qui la visite se sent obligé de mettre l’interdit sur ce lieu sacré. Plus de baptême, plus de mariage, plus d’enterrement ! Il faut donc reconstruire un nouvel édifice cultuel. Le 28 août 1764, il est décidé de sacrifier 180 arpents de forêt (72 hectares) et de confier à l’architecte Charles Colombot le soin de dresser les plans. Le devis s’élève à 29 160 livres-tournois, monnaie royale. Le 13 novembre 1779 l’église est terminée. La grosse cloche est bénie par l’abbé Balandret, curé de Sosnes et Gesnes, et a pour parrain Gabriel de Pouthier, seigneur de Sosnes.
Le presbytère a été construit sous le ministère (1695-1740) de l’abbé Jourdain.

Le château

A la révolution, le comte de Pouthier émigre. Les villageois se ruent furieusement sur le château qui sera vendu comme bien national. Les dégradations sont telles qu’il sera démoli et remplacé par une maison de maître en 1805. La manufacture de Fayence, dépendante du château possèdera, grâce à Claude Gautherot, une certaine notoriété. Elle sera pillée à la Révolution et disparaîtra.

Les bâtiments communaux

Les élus adoptent en 1842 le projet de l’architecte Delacroix  concernant la construction d’une école de garçons, de filles, de logements pour enseignants, d’un dépôt de pompe, d’une salle de mairie, d’un cabinet d’archives pour un coût de 28.989 F. En 1847, un atelier de fromagerie est mentionné. On y traite 140hl/an qui donnent 1500 kg de fromage.

La voie ferrée

En 1873, le Préfet envoie à la commune une circulaire relative à l’adoption du projet de voie ferrée. Une subvention de 20.000 F est demandée à la commune ainsi que la cession gratuite du terrain nécessaire. Le conseil n’accorde que 5000 F et estime que l’emplacement de la future gare se trouve « à l’endroit le plus convenable et le plus rapproché du village ». Il en coûtera en fait 10.000 F, payables en 10 annuités.

 

 

Recensements

Le dénombrement de 1658 précise que les deux Sosnes comptent 25 feux, 22 maisons, 26 hommes, 35 femmes, 71 enfants, 4 valets, 5 servantes, 34 chevaux, 92 bêtes à cornes, 26 porcs, 156 bêtes à laine.

En 1773 on compte 70 chevaux, 400 bovins, 250 ovins, 50 charrues
En 1846, 906 habitants, 167 maisons
En 1851, 880 habitants dont 244 propriétaires cultivateurs

Un instituteur gagne 400F/an, un ouvrier agricole nourri 1,75 F/jour.
En 1866, 83 hommes et 183 femmes sont illettrés.

Evolution de la population depuis 1801

 

En 1876, deux instituteurs sont en place, trois religieuses soignent les malades. La loi de séparation de l’église et de l’Etat les éloigne. Le bureau de poste fonctionne dès 1885.
Des moulins à grain tournent au marais. Les digues et réservoirs amplifient les crues.
Durant la guerre 14-18, le village perdra 21 de ses enfants. Le monument aux morts sera inauguré en 1920. La population est tombée à 552 habitants en 1921. Le cimetière, contigu à l’église, est déplacé en 1933.

Au café-restaurant Gomot

 

 

L'alimentation en eau

Le conseil municipal  décide en 1833 la construction de fontaines - lavoirs (du Carcan et du Sanglier) alimentées par les sources d’Aglans (5 km). Ces fontaines "mettront fin au malheureux état de souffrance que le manque d’eau fait subir aux habitants".

En 1933, il est question d’un projet d’adduction  et de distribution d’eau potable à partir des sources (Tronc, Aglans). Ce projet est abandonné. Le Génie Rural est sollicité pour établir une adduction à partir de la Fontaine du Bas. Il faut procéder au remplissage des réservoirs existants avec la moto-pompe. La commune se rattache au Syndicat intercommunal des Eaux de la Haute-Loue en 1951. En 1953, une pompe immergée à la Fontaine du Bas refoule l’eau dans les réservoirs (Planchettes et rue de la mairie) qui est distribuée dans les habitations mais irrégulièrement. L’arrivée de l’eau du Syndicat va transformer la vie au village et permettre son expansion.

Les lotissements

Le village, à l’image des communes suburbaines, va connaître un essor démographique qui se poursuit. Les lotissements se multiplient :

1954 : quartier de la gare, Castors
1959 : Chaseau Grillot
1960 : les Cras
1962 : Chardonnet, Amitié
1970 : Pied de Roche, frères Maire
1980 : Grillons
1984 : Etoile
1985 : Fiêtre, Roumotte
1993 : Glacière
1994 : Petit Saône (rue des Tilleuls)
2003 : La Messarde (rue Pergaud)

Le développement depuis les années 70

La scierie, fondée en 1936, se délocalise en 1975. Les locaux sont transformés en commerce. Le terrain permet la construction de la Poste. La zone d’activités, rue de l’Industrie prend son  essor. Des magasins ouvrent leurs portes.
L’école de la Messarde est édifiée en 1970, le collège en 1974. L’école rue de la mairie est agrandie, l’école maternelle, le gymnase sont opérationnels en 1981.

La salle Joseph Guinemand est aménagée en 1975, l’Espace du Marais en 2002. Les associations s’y réunissent, ainsi que dans l’ancien secrétariat de Mairie, café restaurant aménagé en 1980 et la « Maison Ménétrier ».

Les équipements indispensables à une commune qui dépasse aujourd’hui les 3000 habitants avec ses nouveaux lotissements, Tilleuls, Bouleaux, Anémones, Pergaud, Messarde Pommiers… ont  figuré dans les budgets des municipalités qui se sont succédés : écoles, gymnase, terrains de football, courts de tennis, espace pour enfants, atelier communal, local pour les pompiers, station d’épuration, réseaux d’assainissement, ouvrages de voirie, salle polyvalente, médiathèque, secrétariat de mairie etc…

D’autres investissements verront le jour lors de ces prochaines années. Ils permettront aux habitants anciens et nouveaux de répondre à leurs attentes légitimes : lotissement communal, suite des aménagements de voirie et d’assainissement... Un bourg-centre se doit d’être attractif, agréable à vivre. Il n’est toutefois pas indispensable qu’il atteigne des dimensions démesurées. Il appartient aux élus de lui assurer un développement cohérent, harmonieux.

Texte de Jacques Dubois

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25660 Saône

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